Si l’acide hyaluronique est surtout connu pour ses applications en chirurgie esthétique et son utilisation dans des produits de beauté, ce glycosaminoglycane a d’autres secrets de jouvence. Naturellement présent dans notre organisme, il est un rouage essentiel du bon fonctionnement de notre corps autant que dans la souplesse de notre peau.
Origine
Le terme hyaluronique se compose de deux éléments. Le préfixe hyal vient du grec halos, dans le sens de vitreux. La racine uronique, pour sa part, fait référence à la présence en grande quantité d’acide uronique dans cette molécule. Sa découverte s’est faite dans un premier temps en analysant l’humeur vitrée présente dans la cavité de l’œil. C’est donc une molécule naturellement présente à l’intérieur du corps humain. On en trouve dans la peau, les yeux et même les cartilages osseux.
Cependant, plus l’âge avance, plus la quantité d’acide hyaluronique diminue dans le corps. Les scientifiques estiment à près de la moitié du stock initial la quantité d’acide hyaluronique contenue dans l’organisme d’un homme de 50 ans. Les rayons ultraviolets du soleil et le fonctionnement du métabolisme permettant de produire des radicaux libres sont les facteurs qui accélèrent la diminution de ce produit dans l’organisme humain.
Selon certaines études, une personne ayant une masse de 60 kg possède près de 12 g d’acide hyaluronique dans son corps. Toujours selon les mêmes études, la peau à elle seule contient la moitié de cette quantité de molécules anti-âge.
La détermination de la structure chimique de cette molécule remonte à l’année 1934. Karl Meyer et John Palmer font cette découverte en étudiant un œil de bœuf. La décennie 70 consacre la mise sur le marché des premiers médicaments fabriqués à base d’acide hyaluronique. A l’époque, l’on s’en servait pour effectuer la chirurgie de l’œil, la transplantation de la cornée ou le traitement de la cataracte. Dès les années 1980, les propriétés cicatrisantes de cette molécule vont retenir l’attention des scientifiques. Cette découverte trouve son explication dans le caractère hygroscopique de la molécule.
Au début, l’acide hyaluronique était extrait de la crête de coq avant sa synthèse. En effet, après avoir broyé et traité chimiquement la crête de coq, le produit obtenu devait ensuite être purifié pour produire l’acide hyaluronique utilisé en cosmétique. De nos jours, la production d’acide hyaluronique se fait par fermentation naturelle des bactéries.
Les Bienfaits de L’acide hyaluronique
L’acide hyaluronique à de nombreux effets positifs sur le corps et ces applications sont nombreuses. Le plus connu et recherché est son action contre le vieillissement cutané et le vieillissement de la peau. Son effet prouvé contre le vieillissement prématuré de la peau en fait un allié pour votre corps. Souvent vendu comme sérum ou crème de jour, l'acide hyaluronique est bien plus efficace en complément alimentaire, il agit ainsi sur tout votre corps.
En Ophtalmologie
Les gouttes d’acides hyaluronique font un excellent collyre, favorisant l’humidification de la cavité oculaire et améliorant la sécrétion des larmes, ce qui les rend pertinentes dans les traitements de la sécheresse oculaire. Elles sont également utilisées durant la grande majorité des interventions chirurgicales ophtalmiques : transplantation de cornée, glaucome, cataracte, etc.
Comme anti-inflammatoire et cicatrisant
Ses propriétés anti-angiogenèses lui permettent de limiter la prolifération de nouveaux vaisseaux sanguin et donc de lutter contre les inflammations. On retrouve cet acide dans des pastilles pour la gorge prescrites en cas d’extinction de voix ou dans des traitements contre les aphtes. Ce sont ces mêmes propriétés qui en font un cicatrisant efficace, une application découverte et utilisée depuis les années 70.
Dans le traitement de l’arthrose
Comme dit plus tôt, l’acide hyaluronique est un ciment cellulaire et dans des régions du corps comme les coudes ou les genoux sa présence est d’autant plus importante. En effet, il relie les tissus, les articulations, les tendons et le cartilage hyalin et lubrifie la totalité de cette mécanique. C’est aussi lui qui synthétise le liquide synovial qui aide les articulations à amortir les chocs.
C’est pour augmenter la viscosité dans ces zones qu’il est ainsi souvent utilisé en injection, même si son efficacité réelle sur les douleurs n’est pas encore démontrée.
En cas de reflux gastro-œsophagien
En le combinant avec d’autres composés, l’acide hyaluronique forme, à température corporelle, un hydrogel bio-adhésif qui protège, et aide à la cicatrisation, les parois du système œsophagien.
Dans la prévention du cancer
La présence de cet acide, et son taux, dans le sang est corrélé aux stades de développement de la malignité d’un cancer. Il devient alors un bon traceur pour suivre l’évolution d’un cancer, notamment dans le cas du cancer du sein.
Des effets anti-anticancéreux de l’acide hyaluronique découverts chez certaines espèces animales, comme le rat-taupe, ont poussé de nombreux instituts et laboratoires à mener des recherches pour trouver des applications à l’homme.
Pour la cosmétique et la dermatologie
L’acide hyaluronique est surtout connu du grand public pour son application esthétique. C’est le taux de cet acide dans l’épiderme qui détermine l’hydratation de la peau et favorise sa bonne élasticité, et par conséquent de son aspect jeune et tonique. Les molécules d’acide hyaluronique ont, en effet, l’incroyable propriété de pouvoir capter et retenir plus de 1000 fois leur poids en eau. Son utilisation permet ainsi de créer ou redonner du volume à des zones du corps qui pourraient en manquer. De plus il a une tolérance biologique très importante, les allergies sont extrêmement rares, et il est facilement dosable en fonction de son application.
En injection, il permet d’augmenter le volume des lèvres, de rectifier certains défauts du nez ou de corriger des cernes. Les séances d’injections durent 15min, l’effet est immédiat et il dure 6 à 9 mois vu que l’acide est résorbable par le corps.
Dans les produits cosmétiques (masques, crèmes, sérums, etc.), l’effet d’hydratation permet d’atténuer les rides et de lisser les ridules en pénétrant la surface de la peau. Le procédé est moins efficace certes mais surtout moins invasif.
Il existe aussi des compléments alimentaires d’acide hyaluronique dont la prise, sous forme de cure, permet de maintenir l’hydratation de la peau et d’agir dans les couches profondes de l’épiderme, là où il pourra favoriser la synthèse naturelle du collagène notamment. La prise de cet acide par voie orale est donc complémentaire avec l’usage des cosmétiques traditionnels.
Les vertus de l’acide hyaluronique sont nombreuses. L’une d’elles est la préservation de la jeunesse. Grâce à ses propriétés hydratantes, une molécule d’acide hyaluronique a une capacité de fixation de son poids en eau estimée à plus de mille fois. C’est pourquoi les compléments alimentaires à base d’acide hyaluronique sont conseillés pour hydrater la peau. Cette action permet aussi de la rajeunir tout en favorisant son élasticité et sa souplesse.
Par ailleurs, l’acide hyaluronique permet de synthétiser le collagène à l’intérieur des couches sous-cutanées. Lissage des ridules et hydratation de la peau sont quelques-unes des actions positives des crèmes, sérums ou masques à base d’acide hyaluronique. Ces produits peuvent être utilisés en complément d’un traitement par voie orale.
Une autre vertu de l’acide hyaluronique c’est qu’il permet de réhydrater les yeux secs et de traiter la cornée irritée. L’acide hyaluronique est en effet utilisé pour reconstituer l’humidité de la cavité de l’œil. L’utilisation des gouttelettes de ce produit aide à produire les larmes, d’où son efficacité pour le traitement des yeux secs. Les ophtalmologues s’en servent également pour le traitement des lésions de l’œil. Il facilite la cicatrisation après une opération de l’œil impliquant une greffe, le traitement d’une cataracte ou encore le décollement de la rétine.
L’acide hyaluronique est enfin utilisé dans le traitement des cancers. L’université de Rochester a mené une étude en 2013 sur le sujet. Grâce à cette étude, les scientifiques ont pu démontrer l’efficacité de ce produit dans le traitement des cancers chez certains animaux comme le rat-taupe. Par ailleurs, ce produit intervient également dans le traitement de l’arthrose du genou. L’on peut aussi s’en servir pour assurer la lubrification des articulations lorsque celles-ci font mal.
Présente dans les cartilages et les os, cette molécule assure la liaison des tissus, des tendons, des articulations et des cartilages. La production du liquide synovial est une autre de ses actions. C’est grâce à ce liquide que l’absorption des chocs par les articulations est rendue possible.
Apports nutritionnels
La présence de l’acide hyaluronique dans les aliments que nous consommons n’est pas scientifiquement démontrée. Mais il ne fait aucun doute qu’il existe des aliments qui accélèrent sa synthèse par l’organisme et d’autres qui l’empêchent.
Pour booster la production de l’acide hyaluronique, il est conseillé d’intégrer ces produits dans votre alimentation. Il s’agit notamment des fruits et des légumes. Ces aliments comportent de nombreux antioxydants à l’instar du lycopène, vitamine A, vitamine E, C, D et enfin du bêta-carotène. La tomate, les carottes, le kiwi, les agrumes, la mangue, le potiron et la patate douce en contiennent.
La consommation des herbes aromatiques est également recommandée par les spécialistes en raison de leur richesse en calcium et en vitamine C. C’est le cas des plantes comme la coriandre, le persil, la menthe… Les aliments contenant du magnésium font aussi partie de cette liste. On peut citer les légumineuses, les céréales, les oléagineux, les graines et certains fruits comme l’avocat, la banane ou les abricots.
L’avoine, un aliment riche en silice et la viande blanche sont également concernés par ces recommandations. En effet, la consommation de ces aliments accélère la synthèse de l’acide hyaluronique dont l’efficacité sur certaines pathologies a déjà été démontrée.
Concernant les aliments dont la consommation doit être limitée, on distingue trois catégories. La première est constituée de sucres. Leur implication dans le vieillissement précoce de la peau et la glycation est scientifiquement prouvée. Parmi ces aliments, on peut citer le sucre, la confiture, les confiseries, les jus de fruits, le soda, etc.
La charcuterie et les viandes grasses appartiennent à cette catégorie d’aliments en raison de la grande richesse en acides gras saturés. Enfin, il y a les aliments issus de farine raffinée. C’est le cas notamment des produits comme les biscottes, les biscuits, les pâtes alimentaires...
Posologie
200 g répartis en deux prises journalières de 100 g chacune pendant les repas, c’est ce que recommandent les spécialistes pour un traitement par voie orale. L’association de l’acide hyaluronique à un complexe antioxydant vise à compléter l’action de ce dernier.
L’apport de cette molécule concerne les
vitamines E et C, le bêta-carotène, la vitamine B2, le sélénium et bien d’autres substances. Lesdits complexes agissent dans la réduction du stress oxydatif responsable du vieillissement des cellules.
Mais malgré ses nombreuses propriétés bienfaisantes, l’acide hyaluronique comporte des effets secondaires. En effet, les compléments alimentaires fabriqués à base de cette molécule tirent leur sûreté de la fermentation naturelle. Dans le cas d’espèce, les effets secondaires sont presque inexistants durant le traitement.
L’utilisation de l’acide hyaluronique est proscrite chez les enfants, la femme enceinte ou allaitante. En outre, pour les personnes souffrant de cancer ou d’inflammation des tissus, il est conseillé de requérir l’avis d’un médecin traitant avant de s’engager dans un traitement à base d’acide hyaluronique
Son nom vient du grec hyalos (qui signifie vitreux) et uronique (car il a une haute teneur en acide uronique). Il a initialement été découvert dans l’humeur vitrée qui occupe la majeure partie de la cavité oculaire. Ce sont les chercheurs Karl Meyer et John Palmer, en 1934, qui déterminent la structure chimique de ce composé.
L’acide hyaluronique est également l’un des principaux composants de la matrice extracellulaire, autrement appelé le ciment des cellules et il joue un rôle majeur dans la migration des cellules à l’intérieur de notre corps.
À titre d’exemple pour une personne de 60 kg on compterait environ 12 g d’acide hyaluronique, dont près de 50% serait présent dans la peau.
Mais cette quantité d’acide décroit avec l’âge, à un tel point qu’on estime que notre stock est divisé par deux arrivé à l’âge de 50 ans.
Selon certaines recherches, sa dégradation pourrait être accentuée par les processus inflammatoires aux seins des articulations et par l’exposition excessive aux rayons UV du soleil qui provoque la production de radicaux libres dans l’organisme.
La synthèse chimique de l’acide hyaluronique étant très coûteuse et difficile, il est produit par extraction ; soit par broyage de crête de coq, soit par fermentation de bactéries Bacillus subtilis. Cette dernière méthode est favorisée car elle limite les contaminations diverses.
La posologie des compléments alimentaires
Comme on ne peut pas retrouver l’acide hyaluronique dans l’alimentation, on peut en prendre sous forme de compléments alimentaires liquides. On préconise en général, pour une cure par voie orale, deux prises de 100 mg par jour, de préférence durant les repas.
Pour agrémenter son action, il est associable à un composé antioxydant comme le bêta-carotène, le sélénium, la vitamine C, E et B2, etc. Ces complexes participent à la réduction du stress oxydatif, l'un des principaux facteurs du vieillissement cellulaire.